~ Louis HACHETTE et ses descendants ~
Lettres écrites par:

Georges HACHETTE

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Généalogie de L.H.

Lettres écrites par
Hugues TEYSSIER (1818-1899)
Grand'père maternel des enfants de Georges HACHETTE

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Les évènements de la commune comme si vous y étiez:
Paris le 05 Avril 1871 - Lettre à Elise HENRY
Paris le 07 Avril 1871 - Lettre à Elise HENRY
Paris le 08 Avril 1871 - Lettre à Elise HENRY
Paris le 10 Avril 1871 - Lettre à Elise HENRY
Paris le 30 Mai 1871 - Lettre à Elise HENRY

Lettres à sa femme depuis la ville où il est né:
Moissac 9 Septembre 1871 - De la déception de ne pas être réelu au Conseil Général
Moissac 29 Septembre 1871 - Obsèques de son oncle de Moissac
Moissac 05 Juin 1877 - De la fatigue des voyages en voiture à chevaux

Vittel 22 Juillet 1894 - Visite aux artistes GALLE et DAUM, à Nancy

Lettres à ses petits enfants : le grand'père savait les réprimander quand il le fallait:
Aulnay 10 Avril 1883 - Réprimande à Louis HACHETTE
Vittel 30 Juillet 1895 - Réprimande à Jean HACHETTE
Cannes 11 Janvier 1897 - Réprimande à Jean HACHETTE
Paris 19 Mai 1898 - 80 ans déjà, cadeau à ses 16 petits-enfants

Tête de page


Hugues Teyssier écrit à sa femme Elise Henry. Celle-ci a regagné sa famille du sud-ouest avec sa fille Marie, épouse de Georges Hachette, et les enfants de celle-ci.  Lui, est resté à Aulnay, prés du Plessis (92) pour veiller sur les propriétés de la famille.

Paris le 5 Avril 1871,

Ma bien chère Elise,
J'espère que Georges (Georges Teyssier, son fils) sera arrivé auprès de toi sans être fatigué du voyage et il a durablement bien fait de partir car le comité décrète ce matin la mise en activité de tous les hommes non mariés de 17 à 35 ans. J'étais hier à Aulnay, j'ai entendu pour la première fois le sifflement des obus, on se battait sur le plateau de Chatillon et on entendait très distinctement le bruit strident des obus fendant l'air. Aucun d'eux n'est arrivé jusqu'à Aulnay. En rentrant j'ai vu à regret la terrasse de Georges garnie de nombreux soldats de l'armée de Versailles, j'irai visiter demain le Plessis si les circonstances le permettent. Paris est toujours calme. On se douterait peu que depuis quatre jours l'émeute est aux prises avec l'armée du devoir, c'est bien triste que de voir de pareils événements.  Hier matin la route de Chatillon était encombrée de gardes nationaux rentrant de Paris exténués de fatigue, l'oreille basse, le soir nous avons croisé un millier d'hommes faisant le chemin inverse, ils allaient se battre, ils étaient en désordre suivis d'une centaine de femmes, chantant ou mieux criant à tue tête "vive la commune, vaincre ou mourir", c'était bien là le type de l'armée de l'émeute, elle ne brillait pas par l'ordre et je doute qu'ils fussent disposés à obéir à leurs chefs. Je suis toujours privé de vos lettres, je les attends avec impatience et espère bien qu'avant peu soit Versailles soit Paris trouvera moyen de nous les faire arriver. Le temps est froid, nos arbres fruitiers en fleurs ne donneront pas de fruits.  Je vais m'installer à Aulnay un de ces jours, j'étais décidé à y coucher hier, mais le bruit du canon a modifier mon plan, je suis rentré à Paris où j'ai passé ma journée, j'irai demain et si tout est calme j'y serai installé Vendredi avec mes deux domestiques. Adieu chère Elise toutes mes amitiés à tous ceux que nous aimons bien et qui sont auprès de toi.

Ton tout dévoué.
Hugues Teyssier

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Paris le 7 Avril 1871,

Ma bien chère Elise,
J'étais hier à Aulnay par un soleil splendide, on entendait encore le bruit du canon mais faiblement, l'émeute est rentrée dans les faits, nos soldats qui occupaient encore le Plessis  comme réserve l'ont abandonné hier au soir, ils sont placés présentement sur le coteau qui est à droite de Fontenay au dessus du chemin que nous suivons pour aller au Plessis, le Génie fait des travaux pour s'avancer des forts de Vanves et d'Issy et en chasser l'émeute, je ne crois pas qu'elle résiste longtemps. Ce sera encore une dernière lutte aux fortifications, mais là ils seraient pris entre deux feux ou tout au mieux le canon d'un coté et une pression publique de l'autre, tout le monde en est fatigué, surtout ceux qui prennent part à la lutte armée. Le chemin de Sceaux est interrompu ce qui retarde mes travaux et me contrarie fort.  Adieu mes chers enfants je suis bien impatient de recevoir de vos lettres car je suis seul, tous ceux que j'aime sont loin de moi, et je les en félicite non pas qu'il y ait le moindre danger mais bien parce qu'on a le cœur serré d'entendre depuis cinq jours le bruit des canons et mitrailleuses dirigés contre des français par des français.

Votre tout dévoué.
Hugues Teyssier

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Paris le 8 Avril 1871,

Ma bien chère Elise,
Je t'ai écrit hier avant mon départ pour Aulnay qui n'a pas eu lieu, en voici les détails. Arrivé à la barrière un garde national me demande mon permis, je lui observe que hier j'étais sorti et entré sans la moindre entrave et que je ne m'expliquais pas cette mesure si vexatoire. Mon observation n'a pas produit d'effet et il m'a indiqué le n°93 de la route d' (illisible) où le permis me serait délivré, je n'ai pas voulu subir l'humiliation d'aller leur demander un laissez-passer. Je suis rentré chez moi et attendrai de pouvoir aller librement à Aulnay. Je t'ai déjà dit je crois que le chemin de Sceaux avait par ordre du comité suspendu son service. L'officiel de ce matin modifie le décret du 6 relatif à tous les hommes non mariés de 17 à 35 ans présentant le service dans les compagnies de guerre qui est obligatoire pour tous les gardes nationaux de 19 à 40 ans mariés ou non et le Général Cluseret délégué à la guerre ajoute: "J'engage les bons patriotes à faire eux-mêmes la partie de leur arrondissement et à forcer les réfractaires à servir". Il est heureux que mes deux Georges (Georges Hachette, époux de sa fille Marie,  et Georges Teyssier, son fils) soient loin de Paris. J'avais été hier à St. Michel et j'y suis retourné ce matin pour connaître la décision de Mr.Fouret et Armand Templier. J'ai vu Mr.Breton (Mrs. Fouret, Emile Templier et Louis Bréton sont les associés de Georges Hachette), qui m'a appris qu'il avait fait des démarches pour les faire entrer aux ambulances sous la direction du Dr.Chenu.  Je désire et j'espère bien qu'ils réussiront. D'accord avec Mr.Breton on doit offrir aux ambulances les trois chevaux et les cochers car le même Général Cluseret décrète ce matin: "tous les chevaux appartenant à la commune et qui ne sont pas actuellement employés à un service régulier seront dirigés sur l'école militaire et mis à la disposition du commandant de la remonte. Il serait très pénible de les avoir sauvés du siège et de les perdre par la commune. Paris est toujours calme, les églises étant fermées, hier on a déménagé quelques cures et presbytères, tout cela se fait sans bruit aucun, on laisse faire, le canon gronde toujours, l'heure de la délivrance ne peut être loin.

Ton bien dévoué.
Hugues Teyssier

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Paris le 10 Avril 1871,

Ma bien chère Elise,
Extrait:  "Les deux chevaux de Georges sont à l'abri de toute réquisition, le Docteur qui les utilisait pendant le siège les a à son service, malgré cela si les fourrages sont arrivés à Aulnay, je serai d'avis de les y faire conduire.... La situation de Paris reste la même, on fait de nouvelles barricades dans les rues ce qui prouve bien que l'émeute perd du terrain tout ce monde désire vivement une solution qui peut nous venir seulement par l'armée de Versailles. J'ai offert un domicile à Mr. Fouret et à Mr. Armand Templier, (les associés de Georges Hachette) si on les recherche pour le service actif, ils viendront s'installer chez moi. Mes meilleures amitiés à ma chère fillette, à son gros bébé, à mes deux Georges, à ta mère, à mon oncle."

Votre bien dévoué.
Hugues Teyssier

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Paris le 30 Mai 1871,

Ma bien chère Elise,
La tranquillité se fait à Paris, le canon se tait, les soldats se retirent par petits groupes et la vie ne tardera pas à reprendre, mais faut-il encore qu'on autorise la rentrée à Paris ailleurs que par des permis très difficilement obtenus à Versailles. Les rue de Paris sont encombrées des débris d'immeubles et d'immondices, il faudrait un nombreux personnel qui fait défaut. J'ai été hier voir la chambre des députés et le ministère des affaires étrangères, ils sont criblés d'obus sans cependant démolis, il en est de même du palais de l'industrie (Grand Palais) et a deux de ses façades abîmées et des milliers de carreaux cassés à son dôme, c'est triste, bien triste. Mr.Boudon et sa femme sont rentrés le 22 à Auteuil, ils ont peu de dégâts, la maison de Mr.Anatole a souffert davantage. Mr.Bodur n'est pas rentré, sa présence est cependant urgente pour la reconstruction de la maison Cail rue de Rivoli qui est entièrement brûlée. Je fais des démarches auprès de notre marie pour obtenir un permis de sortie pour Aulnay. Je crains de ne pouvoir l'obtenir encore, ce qui me contrarie beaucoup. J'attends vos lettres avec impatience, elles n'ont plus besoin d'être dirigées sur Corbeil, la poste ayant établi un service par Versailles. Tu peux dire au Général que le n°34 de la rue de l'Université n'a nullement souffert et qu'il en est de même du n°2 rue Lepelletier. Georges (Georges Hachette) dîne ce soir chez moi, nous causerons des absents. Deux gros baisers à mon Georges (Georges Teyssier, son fils).

Ton bien dévoué,
Hugues Teyssier

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Hugues Teyssier avait été élu Conseiller Général à Moissac. Il vient de se représenter en cette année 1871

Moissac 9 Septembre 1871,

Ma bien chère Elise,
Ma dépêche de ce matin t'annonce mon échec complet. J'avais obtenu 2689 voix en 1867, il m'en est resté 960 en 1871, Gilet en a obtenu 1360 et Mr.Lagrèze 523, il y a ballottage mais je vois partout tant de défection et de jalousies que j'abandonne la lutte sans regret et retire ma candidature, j'en ai largement assez de douze jours de démarches stériles pour motiver le retrait de ma candidature.  J'aurais quitter Moissac dés demain mais le baptême de Maurice Versein étant fixé à mercredi je suis forcé de rester. J'irai demain à Vilette et après demain à Montauban, je quitterai donc Moissac jeudi, m'arrêterai à Agen, peut-être irai-je à Bordeaux et rentrerai à Paris Samedi ou dimanche, j'arriverai sans retard à Aulnay, les lettres qui suivront te fixeront. Je quitte Moissac très péniblement impressionné des sentiments de basse jalousie qui règnent chez la majorité des anciennes connaissances car bien peu méritent le nom d'amis. Desmons, Freuzat et Mr.Gerbaud ont fait l'impossible pour faire réussir ma candidature mais l'ingratitude règne en souverain dans toutes les classes de la société. La jalousie en haut, l'ingratitude en bas, il ne faut pas espérer de modifier ces vils sentiments, partout des promesses suivies de défection nombreuses. La retraite définitive est le seul remède. Je la rendrai complète sous peu en réalisant les propriétés qui nous restent et je ne me souviendrai du pays de ma naissance et de mes vingt années de travail que par son ingratitude, je te raconterai des faits incroyables. Une semaine seulement me séparant de ma rentrée à Aulnay, il convient d'attendre mon arrivée pour s'occuper des plantations qui n'auront lieu qu'en février prochain. Mes meilleures amitiés à mon cher fils, à Marie et à Georges, deux gros baisers à mon gros bébé. (Il s'agit de Louis Hachette, son petit-fils, qui a alors un an et dirigera la Librairie plus tard)

Ton tout dévoué.
Hugues Teyssier

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Hugues écrit à sa femme, depuis Moissac où il s'est rendu, accompagné de son fils Georges (frère de Marie Teyssier), aux obsèques de son oncle:

Moissac mardi 29/09/1871,

Ma bien chère Elise,
Nous sommes arrivés en bonne santé. Virginie et Louis nous attendaient, Charles nous a rejoints à Agen.  Versein frère est en Auvergne. Tu as dû recevoir mardi matin une lettre de mon pauvre oncle écrite du dimanche au soir, datée du lundi.   La cérémonie a lieu ce matin à dix heures, Georges en rentrant te donnera tous les détails. Ta mère va bien, c'est elle qui veut bien s'occuper de mon intérieur. Adieu chère Elise, mes bonnes amitiés à ma chère fillette et à Georges, deux gros baisers au cher bébé! (Il s'agit de Louis Hachette, premier enfant de Georges Hachette)

Ton bien dévoué mari.
Hugues Teyssier
 

Suivent ces lignes de son fils Georges Teyssier qui accompagne son père.

Chère maman,
La journée d'hier s'est passée dans la discussion des habitudes particulières à Moissac.  Les dames iront-elles ou non à la messe?, au cimetière? Après trois ou quatre changements elles finissent par décider qu'on y va. Qui tiendra les cordons du poêle ?, qui parmi les pauvres aura des cierges? Mr. Nègre le curé a tout ordonné à l'église: il ne se plaindra pas.
Je me suis installé dans la petite chambre où je couchais autrefois. Rien n'y est changé, le petit jardin est toujours humide, les rats trottinent sur les plafonds et derrière les tapisseries, la vieille Annick est à la cuisine, mais il manque au moment du déjeuner la forte toux de ce pauvre oncle pour nous avertir qu'il est temps de descendre.
Bonne-maman Henry ayant exprimé le désir de ne pas voir mettre mon oncle dans le tombeau où est son mari, on va faire un caveau particulier pour lui. Marie la bonne est très triste; une heure avant qu'il ne meurt elle était montée chez lui et avait reçu ses ordres, lorsqu'elle est revenue il rendait le dernier soupir. Son asthme l'a étouffé. C'est très triste.
Adieu chère maman, je t'embrasse de tout cœur. Toute mon amitié au Boulevard St.Michel.

Georges Teyssier.

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De la fatigue engendrée par les voitures à chevaux sur les routes de France:

5 Juin 1877,

Ma bien chère Elise,
Extrait:  "Me voilà installé dans la même chambre que l'année dernière sans trop me ressentir des fatigues du voyage. La dernière étape a été dure, 32 kilomètres dans une voiture très mal suspendue, c'est long. J'avais beau m'étendre sur la banquette, je n'en ressentais pas moins de pénibles secousses.  Il y a encore peu de monde mais les arrivants vont se succéder."
 

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Hugues Teyssier, amateur d'art acheta plusieurs tableaux à Gustave Doré et adorait l'argenterie qu'il commandait directement aux plus grands artistes de son époque.
Profitant qu'il est à Vittel pour sa cure thermale annuelle, il se rend à Nancy chez les artistes Gallé et Daum:

Vittel 22 Juillet 1894,

Mon Cher Jean,
Extrait:  J'ai passé une journée à Nancy, j'y ai fait quelques petits achats sans grande valeur, les prix de Gallé sont inabordables, il est grisé de l'achat par la Ville de Paris sur quatre objets qu'il avait disponibles au Champ de Mars. Les Mrs. Daum doivent retoucher deux objets et me les soumettre après. Je vais à Lyon et j'y passerai un ou deux jours pour y visiter l'exposition mais j'ai le ferme désir d'arriver samedi soir au Plessis.....(Château de la famille)

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Louis HACHETTE est le frère ainé de Jean. Il a 13 ans. Plus tard, il prendra la direction de la Librairie.

Aulnay 10 Avril 1883

Mon cher Louis
J'ai été vraiment contrarié de votre départ d'Aulnay sans recevoir les souhaits de bonne santé et de bon voyage de votre bon papa. Souviens toi cher enfant qu'il faut toujours dire au revoir aux vieillards quand on les quitte et recevoir leurs baisers d'adieu. Je ne connais pas tes désirs de fin d'année, je crois savoir que je suis ton débiteur mais de quelle somme?, je l'ignore. Envoie moi mon compte dans ta prochaine lettre. Je ne sais si ma lettre te trouvera encore à Plombières, je crains que le mauvais temps n'ajourne votre projet de départ pour la Suisse, mais il vaut mieux passer les jours pluvieux en famille que de s'ennuyer dans un hôtel quel que soit le pittoresque de la montagne ou du glacier que vous avez en face de vous. As-tu pris ton album, de nombreux crayons, un bon encrier, du bon papier, et es-tu bien disposé à prendre de nombreux croquis et de longues notes de voyage. Si cela était, bon papa serait ravi de son cher Louis qu'il aime beaucoup et est heureux de le lui dire.
Au revoir mon cher petit fils, l'ainé de mes petits-enfants.

Hugues Teyssier

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Jean a réussi sa licence en Droit.

Vittel 30 Juillet 1895,

Mon cher Jean,
Extrait:  "Enfin ta chère lettre est devenue une réalité.  Il est bien de s'excuser même par des motifs sans valeur mais il est mieux de tenir les engagements qu'on a volontairement pris. Depuis soixante ans,  j'ai toujours compris et mis en pratique que les mots:"lettre suit" se traduisent par "recevrez lettre par prochain courrier", et non 5 jours après. Taxe cela de vieille rengaine si tu veux mais souviens toi de son coté tenir ce que l'on a promis... Voici mon chèque de 1.000 Francs sur le Comptoir d'escompte en souvenir de l'heureux résultat...." (ce qui équivaut à 20.000 Frs ou 3.050 Euros d'aujourd'hui)

Hugues Teyssier

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Cannes 11 Janvier 1897,

Mon cher Jean,
Extrait:  "J'ai bien reçu ta lettre du 8 provoquée par la mienne du 6 écrite à ton frère. Tu emploies deux pages pour t'excuser du retard que tu as mis à répondre à mon envoi du 30. Les raisons que tu donnes sont dignes d'un Lauréat de la rue des Postes (allusion à l'Ecole Normale), je n'essayerais donc pas de les réfuter, ce qui ne veut pas dire que je les admets comme valables. Ta mère, ton oncle Georges, Louis, Suzanne, André (ses frères et sœurs) ont agi tout autrement et le plaisir que j'avais à leur être agréable a trouvé chez chacun d'eux immédiatement un écho individuel...."

Hugues Teyssier

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Pour fêter ses 80 ans, Hugues Teyssier distribue autant de billets de mille Francs qu'il a d'années, à ses seize descendants. En Francs d'aujourd'hui, ceci équivaut à F.100.000 pour chacun, soit un total de 1.600.000 F. Il écrit à son petit-fils Jean Hachette pour lui annoncer la bonne nouvelle.

Paris le 19 Mai 1898,

Mon cher Jean,
Merci de ta lettre. C'est vendredi 20 Mai le premier jour de ma quatre vingt unième année. Je déjeune au 195 (Bd. St. Germain, chez sa fille Marie Teyssier, épouse de Georges Hachette) et répartis entre mes enfants et petits enfants autant de billets de mille Francs que j'ai d'années. Soit 5.000 F. à la disposition du plus jeune de mes petits enfants.

Ton dévoué grand-père.
Hugues Teyssier
 


Hugues Teyssier décèdera le 8 Novembre 1899 d'une crise cardiaque.


Les petits-enfants de Hugues TEYSSIER vers 1885
(De gauche à droite: Louis, Jean, Suzanne et André)

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