Louis Hachette et ses descendants: Testament de Louis Hachette

Dispositions testamentaires faites en date du cinq mars 1863.
Je n’ai pas l’intention de faire un testament complet, ayant pleine et entière confiance dans la loyauté de mes enfants et de mes gendres et dans les sentiments d’amitié qui existent entre eux. Je leur laisse la faculté de régler eux-mêmes leurs interêts selon le droit commun et j’ai la profonde conviction que toutes les affaires de ma succession se liquideront entre eux sans la moindre difficulté et à leur entière satisfaction.

Je me borne à écrire quelques dispositions particulières en faveur de ma femme bien aimée. C’est un devoir pour moi, en même temps qu’une satisfaction, de lui assurer après mon décès une position de fortune convenable puisque je ne lui ai attribué aucun avantage certain en l’épousant et que je l’ai même engagée depuis à disposer en faveur de sa fille madame Bréton de toute la fortune personnelle dont elle jouissait.

J’aime donc à croire que, quand je ne serai plus, les volontés suivantes seront respectées et exécutées religieusement.

Je lègue à ma femme Catherine Pauline Royer ;

- Deuxième page du testament -

1°) - une rente annuelle viagère de vingt cinq mille francs qui lui sera servie par trimestre et d’avance à partir du jour de mon décès et qui sera hypothéquée sur ma maison rue Saint Honoré n° 191.

2°) - La jouissance viagère de mon mobilier de Paris, y compris le linge et l’argenterie, à la condition qu’il en sera dressé un inventaire régulier dans les trois mois qui suivront mon décès.
Elle aura la faculté de faire vendre aux enchères les objets qui lui seraient inutiles, à la charge d’en employer le prix à l’achat d’une rente sur l’état avec l’usufruit à son nom et la nue propriété au nom de mes héritiers.
Les frais d’acte et d’enregistrement auxquels pourront donner lieu ces deux legs seront à la charge de ma succession.

Les dits legs sont faits en outre par moi à ma femme sous les conditions expresses: 1°) qu’elle ne formera aucune demande, revendication ou réclamation contre ma succession à quelque titre ou pour quelque cause que ce soit et 2°) qu’elle renoncera au bénéfice des stipulations faites en sa faveur dans notre contrat de mariage.

- Troisième page du testament -

ATTESTATION NOTARIALE

En date du

9 mai 1865

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